Le Monde qui vient, entre périls et promesses – 2000-2015 : un état des droits

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Depuis plusieurs années, la LDH publiait régulièrement aux éditions de la Découverte un « Etat des droits ». Son but : jouer pleinement son rôle de vigie en faisant un bilan des menaces, périls et tensions du moment pesant sur les droits. L’ouvrage qu’elle vient de publier se situe dans la lignée de cette démarche mais affiche une tout autre ambition en lui donnant une portée plus vaste, inscrite dans une perspective de long terme.
Cet ouvrage, qui a réuni des personnalités intellectuelles de premier plan, universitaires et chercheurs dans des disciplines variées ainsi que des acteurs de la défense des droits, ne prétend délivrer aucune vérité définitive mais questionne, interpelle, ouvre des perspectives et des débats. Son objet n’est pas d’affirmer une « ligne juste », encore moins de délimiter un quelconque pré carré, mais de mettre la question des droits à la confluence d’une diversité d’approches qui nous parlent de notre monde et de son avenir. Bref, du monde à venir…
Françoise Dumont,
présidente de la LDH

Le Monde qui vient, entre périls et promesses – 2000-2015 : un état des droits
Editions La Découverte, Paris, 2016
340 p., 21 €

Avec les contributions de :
Jean Claude Ameisen, Geneviève Azam, Bertrand Badie, Étienne Balibar, Loïc Blondiaux, Pierre Robert Baduel, Nicolas Bancel, Jean Baubérot, Jacques Chevallier, Thomas Coutrot, Mireille Delmas-Marty, Jean-Pierre Dubois, Nicolas Frize, Vincent Geisser, Hervé Guéry, Christian Laval, Henri Leclerc, Danièle Lochak, Nonna Mayer, Michel Miné, Laurent Mucchielli, Gérard Noiriel, Henri Oberdoff, Serge Paugam, Michèle Riot-Sarcey, Joël Roman, Michel Tubiana, Patrick Viveret, Michel Wieviorka, Catherine Wihtol de Wenden

Le FN et son odieuse charte « Ma commune sans migrants »

Ce mardi 27 septembre 2016, suivant en cela d’autres municipalités frontistes, le Conseil municipal de Beaucaire a adopté la  Charte « Ma commune sans migrants ».
Ce texte, qui heurte les principes de Liberté, d’Egalité et de Fraternité inscrits au fronton de toutes les mairies, est en outre en contradiction flagrante avec les lois françaises et les engagements internationaux de notre pays.
Cette initiative, dans un contexte pré-électoral de surenchère, s’inscrit parmi les errements déjà anciens qui polluent le débat politique en insufflant la haine et la détestation de l’autre, et en désignant l’étranger comme bouc émissaire de tous nos maux.
La question délicate de l’accueil des migrants mérite autre chose que ces dérapages politiciens s’appuyant sur des peurs soigneusement instillées et entretenues, alors que, faut-il le rappeler, la France fait partie des pays européens qui accueillent le moins d’exilés fuyant les conflits actuels (Syrie, etc…)
Ce n’est pas avec le repli sur soi mais avec plus de fraternité et d’ouverture qu’on peut espérer trouver des solutions respectueuses de la dignité humaine.

LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME de Nîmes dénonce avec force cette dérive et appelle tous les citoyens et toutes les citoyennes à se mobiliser pour arrêter cette escalade xénophobe.

Midi Libre : Beaucaire : le conseil municipal adopte la charte « ma commune sans migrants »

L’humanité : Beaucaire. Jean-François Milesi dénonce la charte « Ma commune sans migrants »

Libération : Briois lance une association de maires refusant les migrants

Le Figaro : Association ma commune sans migrants: « une idée totalement absurde et scandaleuse » Pierre Henry

 

Droits des femmes contre les extrêmes droites

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Pendant très longtemps les femmes ont voté moins que les hommes pour le Front national.
En 1988, le vote des femmes en faveur du FN était de 7 points inférieur à celui des hommes. En 2012, il n’était plus que de 2 points. Mais tout ceci n’est pas encore stabilisé : de nouveau de 5 à 8 points d’écart aux Européennes de 2014 et 4 points au premier tour des régionales de 2015.

Voilà où est l’enjeu : le vote des femmes sera décisif.

Le fait de capter l’électorat féminin fait partie de l’enjeu de la dédiabolisation plus générale.

Marine Le Pen, qui veut accéder au pouvoir, ne peut plus servir la même soupe que son père, tout du moins à première vue.

Mais le fond est resté le même : anti-immigration par le biais notamment de l’instrumentalisation de la laïcité, préférence ou priorité nationale, xénophobe, pro-patronat, antisocial, antiféministe, lesbophobe, homophobe.

Sur les femmes, le discours se veut avoir changé aussi mais est ambigu et à géométrie variable.

Marine Le Pen s’appuie sur son image de femme moderne, qui travaille, divorcée. Elle se dit presque féministe.

C’est pour démasquer cette imposture que des associations féministes, des associations plus généralistes, des syndicats et des partis* ont créé le site Droits des femmes contre les extrêmes droites

* Attac, Cadac, CGT, Collectif Abandon de Famille – Tolérance Zéro ! , Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Coordination Lesbienne en France, les effrontées, Ensemble !, Europe Écologie-les Verts, Femmes Égalité, Femmes solidaires, Femmes migrantes debout, FSU, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Maison des femmes Thérèse Clerc – Montreuil, Marche mondiale des Femmes, Osez le Féminisme !, PCF, Réseau féministe Ruptures, Ufal, Union syndicale Solidaires, Vigilance syndicale Antifasciste (Visa)