La Ligue des droits de l’Homme, section de Nîmes, s’élève contre la volonté des élus municipaux de Beaucaire, étiquetés FN, de renommer la rue du 19 mars 1962 ; cette date est reconnue par la Loi du 6 décembre 2012 comme la journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
En votant cette loi, la représentation nationale a désigné tous les lieux qui portent la date du 19 mars 1962 comme des lieux de mémoire inviolables. Ceci est le résultat d’un long travail de justice et de vérité pour apaiser le choc en profondeur qu’a été la guerre d’Algérie, des deux côtés de la Méditerranée.
Vouloir aujourd’hui réactiver le temps de la guerre, chercher une revanche sur l’Histoire en instrumentalisant des morts, en opposant les mémoires, est une dérive idéologique indigne d’élus qui se réclament de la République ; à ce titre, leur objectif majeur devrait être d’apaiser les tensions, de calmer les esprits.