ELECTION PRÉSIDENTIELLE : APPEL À UNE VIGILANCE CITOYENNE

APPEL DE LA CIMADE

Dans la continuité de ses engagements de solidarité active aux côtés des personnes exilées et migrantes depuis près de quatre-vingt ans, La Cimade estime qu’il est de sa responsabilité d’insister sur le danger que représentent les propositions du Front national et de sa candidate, et d’appeler en conséquence à rejeter l’abstention ou le vote nul qui pourraient conduire au désastre si ces propositions étaient appliquées.

 

Et si nous n’attendions plus un homme ou une femme providentiels pour nous accorder sur l’essentiel ?

Et si en 2017 les solidarités devenaient un impératif pour les prochain.e.s locataires de l’Elysée et de l’Assemblée ?

Et si «5 caps des Solidarités » fixés par les ONG constituaient un référentiel dans lequel devront s’inscrire dorénavant les politiques publiques ?

Parce que les crises que nous traversons sont toutes liées à un déficit de solidarité, qu’elles ne pourront se résoudre que par plus de solidarité, pour la première fois, 80 associations – du social, de l’écologie, de la solidarité internationale, de l’éducation, de la démocratie, du monde agricole, des quartiers populaires, de la défense des droits de tous, et de l’égalité, du handicap, de la jeunesse, pour la santé, et la protection animale – ont décidé d’unir leur voix.

Unir leur voix pour dominer le brouhaha ambiant.

Unir leur voix pour faire, haut et fort, l’Appel des Solidarités.

Pour que sortent de leur réserve toutes celles et ceux fier.e.s d’être généreux.ses et solidaires. Qu’elles et ils lèvent le doigt et élèvent la voix jusqu’à imposer un changement de cap(s).

En répondant PRESENT!

Sur www.appel-des-solidarites.fr ou gratuitement par SMS au 32321 en tapant le mot PRESENT!

appel_solidarites_presentation

CESSONS D’AVOIR PEUR – NON, LES MIGRANTS NE SONT PAS UN FARDEAU

Underaged inhabitants of tent seashore camp near Vial refugee camp. Chios, Grece, Aegean Sea. 27 September, 2016.jpg

Jeunes habitant du camp de réfugiés de Vial. Chios, Grèce. 27 September 2016 (c) Mstyslav Chernov 

 

Les migrants ne sont pas un FARDEAU : c’est juste que les idées de l’extrême droite ont réussi à s’imposer dans le débat politique jusqu’à faire croire que les immigrés ne sont qu’un problème. Ils représentent au contraire un immense potentiel d’idées, de volonté, d’énergies…

Est-il besoin de rappeler que nous avons accueilli au 20ème siècle :
en 1915 des arméniens,
en 1920 des russes,
en 1930 des espagnols, italiens, polonais,
en 1950 des portugais,
en 1960 des algériens, tunisiens, marocains,
en 1970 des réfugiés d’Amérique latine,
en 1980 des vietnamiens et cambodgiens,
en 1990 des ressortissants de l’ex-Yougoslavie.

Est-il besoin de rappeler tous ces immigrés célèbres qui ont construit la France :
Marie CURIE, Léon GAMBETTA, Robert SCHUMAN, Stéphane HESSEL, Frédéric CHOPIN, Charles AZNAVOUR, Yves MONTAND, Pierre CARDIN, Emile ZOLA, Guillaume APPOLINAIRE,

« ASTERIX le GAULOIS » est l’œuvre d’un fils d’immigrés polonais (René GOSCINNY) et d’un fils d’immigrés italiens (Albert UDERZO)]…. outre tous ces anonymes qui sont nos voisins et travaillent dans l’agriculture, l’industrie automobile, le bâtiment…

Ce sont eux, tous ces migrants qui font avec nous la France d’aujourd’hui, comme les migrants d’aujourd’hui feront la France de demain.

Pour RAISON GARDER, quelques repères sur la place des étrangers en France :
– le nombre d’étrangers présents sur le territoire français représente, depuis 1930, un pourcentage stable situé entre 6 et 7 % de la population
– La France accueille chaque année depuis 2006 environ 200 000 migrants : c’est 6 fois moins que l’Allemagne, 11 fois moins que la Norvège
– dans la cadre européen la France a proposé d’accueillir 30000 réfugiés syriens, chiffre à mettre en rapport avec 1,9 million accueilli par la Turquie, et également 1,9 million par le Liban
– dans les années 1970, 80 % des demandes d’asiles se soldaient par une réponse favorable, aujourd’hui, 80 % d’entre elles débouchent sur un refus.

La France n’est plus que le 25ème pays en termes d’octroi du droit d’asile.

OSONS LA SOLIDARITE

Parmi les migrants,  la situation des mineurs est particulièrement préoccupante.
Dans le GARD, depuis 2013, l’ASE (Aide sociale à l’enfance) doit prendre en charge 1/23ème des mineurs isolés étrangers arrivant en France.

Actuellement, 185 mineurs sont concernés : près de la moitié (75) est accueillie à l’hôtel. Un suivi éducatif très limité (2 éducateurs et une infirmière) est en place. C’est notoirement insuffisant !

Des particuliers, des associations, ont la volonté de ne pas laisser ces mineurs vivant à Nîmes près de nous dans l’état de solitude et détresse qui est le leur.

Un projet de parrainage est à l’étude, des échanges sont en cours avec le conseil départemental pour finaliser le projet… qu’en pensez-vous, seriez-vous partant ?

MANIFESTONS NOTRE SOLIDARITÉ en étant présent le premier jeudi de chaque mois à 18h00 place de l’horloge à Nîmes.
(ACAT, AMNESTY INTERNATIONAL, APTI, CIMADE, LDH, OIP, RESF)

Women’s March on Paris

a3-poster-wm_paris-v5

Le 21 janvier, soyons nombreuses et nombreux pour témoigner notre solidarité avec la Women’s March on Washington, car défendre les droits des femmes aux États-Unis, c’est défendre les droits des femmes en France et dans le monde entier !
ldh-france.org/womens-march-on-paris
Pour la France, voici la liste des marches (non exhaustive) et les lieux de rendez-vous :
Paris – 14h – Départ Trocadéro ;
Bordeaux – 14h30 – sur les marches du Grand Théâtre, place de la Comédie ;
Marseille – 11h30 – sous l’ombrière du Vieux Port ;
Lyon – 14h – Place de la Comédie ;
Montpellier – 14h – Parc du Peyrou ;
Nantes – 15h – Place des Volontaire de la défense passive ;
Strasbourg – 17h30 – Place Kleber ;
Toulouse – 17h – Esplanade Place Wilson ;
Poitiers – 11h – Place du Marché ;
Rouen – 14h30 – 99 rue Saint-Sever.

Délinquants solidaires !

Delinquants_solidaires_v04Nous réaffirmons notre soutien aux acteurs de la solidarité, dont Cédric Herrou, à nouveau en garde à vue ce matin, fait partie !

Soyons toutes et tous solidaires des solidaires !

Le manifeste du Collectif délinquants solidaires :

delinquantssolidaires.gandi.ws/

La déclaration d’aide aux réfugié-e-s et la pétition :

ldh-france.org/en-finir-delit-solidarite/

ldh-france.org/je-soutiens-laccueil-des-migrants/

Les communes solidaires du Gard s’engagent pour favoriser l’accueil des migrants et réfugiés

migrants-marchent-froid

Les guerres, les famines, les destructions et les catastrophes continuent chaque jour à pousser des centaines de milliers de personnes, hommes, femmes, enfants, en famille ou isolés, à quitter tout ce qui constituait leur vie quotidienne et à risquer la mort sur des itinéraires toujours plus périlleux. Leur sort ne doit pas être de se heurter sans fin à des murs et à des barbelés.
En accord avec les autres États membres de l’Union Européenne, notre pays a accepté de recevoir, ce qui constitue un strict minimum, quelques dizaines de milliers de ces réfugiés. Alors même que cet accueil devrait être organisé dans les meilleures conditions administratives, de logement et sanitaires, certaines forces politiques s’y opposent, au nom de prétendus risques de troubles à l’ordre public et de « dangers communautaristes ».

Le collectif et la charte « Communes Solidaires Gard » 

Il s’agit d’une organisation de citoyens, regroupant aussi bien des individus agissant en leur nom que des organisations telles qu’associations, partis politiques, ou autres initiatives sensibles à la question de l’accueil des migrants et réfugiés. Une campagne honteuse a été menée par certains élus et mouvements politiques, invitant les maires à exprimer leur refus d’accueil de migrants dans leur ville.

A l’inverse, nous estimons que l’accueil de ces migrants et réfugiés fait appel aux simples sentiments de compassion humaine et de solidarité, et correspond en outre au strict respect des engagements constitutionnels et internationaux de notre pays.

En réaction et à la veille du démantèlement de la « jungle » de Calais, plusieurs acteurs du monde associatif et de la société civile, se sont réunis le 12 octobre à Nîmes. Cette soirée qui a réuni spontanément plus de 120 personnes, a permis d’exprimer avec conviction, la nécessité de réaffirmer les valeurs de fraternité et d’hospitalité qui constituent notre Pays.

Il en a découlé la rédaction d’une charte, reprenant les principes fondamentaux et légaux pour l’accueil des migrants et des réfugiés. Cette charte prend un accent particulier dans notre région, terre d’accueil de migrants qui désormais constituent le tissu de citoyens de notre département.

DEMANDEZ À VOTRE CONSEIL MUNICIPAL DE SIGNER LA CHARTE

collectif « Communes Solidaires Gard »

 

JE SOUTIENS L’ACCUEIL DES MIGRANTES ET DES MIGRANTS !

A l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme, 179 élues locales et élus locaux ont signé à ce jour ce manifeste de soutien à l’accueil des migrantes et migrants partout sur notre territoire.

  • Parce que je n’oublie pas que notre pays a toujours donné refuge à ceux qui fuyaient des terres lointaines pour des terres plus hospitalières,
  • Parce que je n’oublie pas que nos aïeux ont été accueillis lorsqu’ils fuyaient guerre, dictature ou misère,
  • Parce que je n’oublie pas que personne ne s’exile par plaisir mais pour des raisons graves,
  • Parce que je n’oublie pas que chacun-e a droit au respect de sa personne dans sa dignité et dans ses droits,
  • Parce que je ne veux pas avoir honte du sort réservé aux migrants qui ont réussi à rejoindre notre pays,
  • Parce que les réactions xénophobes dont les migrants sont victimes, suite aux accords de relocalisation prévus par l’Union européenne et au démantèlement de la « jungle » de Calais, ternissent la devise « Liberté, égalité, fraternité » portée par notre République,

Je déclare soutenir toutes les initiatives, proches de chez moi comme partout sur le territoire, qui offrent aux migrants des conditions d’accueil respectueuses de leurs droits fondamentaux.

Vous pouvez vous aussi signer cette pétition sur le site de la Ligue des Droits de l’Homme.

Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes

Le 25 novembre 2016,
Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes,
MOBILISONS-NOUS, TOUTES ET TOUS !

Partout à travers le monde, viols, harcèlement sexuel, violences domestiques, mariages forcés, crimes « d’honneur », mutilations génitales : toutes ces violences constituent une violation grave des droits fondamentaux des femmes et des filles et un obstacle majeur à la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Les violences sont construites sur un continuum de comportements sexistes et de pratiques, inacceptables, susceptibles de causer un préjudice ou une souffrance de nature physique, psychologique (insultes, critiques permanentes, humiliation…), sexuelle (viol, agressions, harcèlement…) ou économique (confiscation du salaire ou des documents administratifs, non-versement des pensions alimentaires…).

Les violences contre les femmes et les filles ne relèvent ni d’affaires privées ni de faits divers et, contrairement aux idées reçues, elles n’ont pas lieu uniquement dans la sphère familiale (violences conjugales et intrafamiliales). Elles n’épargnent aucun milieu, aucun territoire, aucune génération, aucune nationalité, aucune religion. Ne cédons pas aux discours conservateurs et racistes des extrêmes droites qui dénoncent cette question toujours sous l’angle « ethnique ».

Comme l’affirme le préambule de la convention d’Istanbul*, la violence à l’égard des femmes est une manifestation des rapports de force historiquement inégaux entre les femmes et les hommes ayant conduit à la domination et à la discrimination des femmes par les hommes, privant ainsi les femmes de leur pleine émancipation. Cette Convention, ratifiée par la France en 2014, renforce la protection et les droits des femmes et fixe les mesures préventives, législatives, juridiques, sociales, protectrices ou réparatrices que les États signataires s’engagent à prendre pour agir à la fois en amont et en aval. Elle oblige les États à agir concrètement en intégrant dans les lois nationales les applications de ce texte.

Pour la Ligue des droits de l’Homme, agir contre la violence, c’est :

· protéger les femmes de tous pays, en « paix » comme en guerre, les accompagner et les aider à redevenir sujets de droit ;
· éduquer et former dès le plus jeune âge à l’égalité pour prévenir les comportements sexistes ;
· financer durablement les actions, entre autres associatives, qui œuvrent contre les violences ;
· étendre le champ des formations initiale et continue des acteurs concernés (enseignant-e-s, avocat-e-s, médecins, juges, policier-e-s…) ;
· demander au gouvernement français d’appliquer toutes les mesures prévues par la convention d’Istanbul et renforcer celles qui sont déjà prises.

* Convention d’Istanbul, traité international adopté par le Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (2011).